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Le droit au logement des Montréalaises: on y travaille, et vous? 

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À propos de notre démarche

Le droit au logement est l’une des grandes préoccupations des membres de la Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM). Le logement est l’une des principales raisons qui font que les femmes cheffes de familles monoparentales, en situation de handicap, issues de l’immigration ou racisées fréquentent les organisations communautaires montréalaises (Celis, TGFM, et COSSL 2020). Nous avons donc publié en 2019 un premier état des lieux (TGFM 2019). Ce document présentait quelques enjeux et dynamiques qui influencent les conditions d’habitation touchant la région de Montréal/Tiohtiá:ke), particulièrement les agressions sexuelles vécues dans le logement, l’itinérance au féminin ainsi que les besoins et défis liés au logement social et communautaire. Les changements politiques et les occasions à saisir pour améliorer les conditions d’habitation des Montréalaises étaient aussi abordés.

Deux ans plus tard, une pandémie mondiale a mis en lumière et accentué les inégalités entre les femmes et les hommes, mais aussi entre les femmes. Bref, une mise à jour s’imposait. Par cette démarche, nous voulons comprendre les impacts de la pandémie sur les conditions d’habitation des Montréalaises et sur les organisations qui soutiennent les femmes en difficulté. Cela nous permet de cibler les changements à revendiquer auprès des organisations et des instances locales, régionales, provinciales et fédérales afin de mieux répondre aux besoins des femmes dans toute leur diversité.

Méthodologie

De janvier à mars 2021, 53 groupes de femmes et organisations mixtes ont rempli un questionnaire en ligne sur les enjeux et besoins de logement des Montréalaises et sur les défis auxquels ces organismes font face quand ils soutiennent les femmes ou leur offrent de l’hébergement ou du logement.

À l’automne 2020, nous avons organisé trois groupes de discussion rassemblant 18 participantes issues de 14 groupes. Elles ont échangé sur les liens entre la pandémie, les violences vécues par les femmes, la crise du logement et l’itinérance. Quatre groupes ont été rencontrés de façons individuelles pour nous partager leurs enjeux et préoccupations concernant certains types d'interventions et populations.

Enfin, nous nous sommes penchées sur des articles de presse, des rapports, des études et des publications universitaires, d’organismes communautaires et d’institutions publiques. Nous y avons puisé des données statistiques et des constats d’autres organisations concernant la situation du logement sur l’île de Montréal. Dans la mesure du possible, les données concernent l’île (agglomération) de Tiohtià:ke, qui comprend la Ville de Montréal et les quinze villes liées (voir carte). Nous précisons quand les statistiques concernent un autre territoire.

La figure illustre la carte de l'île de Montréal. La zone en vert désigne le territoire de la Ville de Montréal composée de 19 arrondissements. La zone en rose désigne les 15 viles liées.

La TGFM et ses membres interviennent sur un territoire autochtone non cédé. Tiohtià:ke est le nom traditionnel de l’île de Montréal. La nation Kanien’kehá:ka est reconnue comme gardienne des terres et des eaux de l’île, qui est historiquement un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations. Aujourd’hui, une population autochtone diversifiée y réside aux côtés d’autres peuples

Liste des acronymes

CHSLD : Centre d’hébergement de soins de longue durée

CMM : Communauté métropolitaine de Montréal

DPJ : Direction de la protection de la jeunesse

FHCQ — FECHIMM : Fédération des coopératives d’habitation intermunicipale du Montréal métropolitain

FOHM : Fédération des OSBL d’habitation de Montréal

GRT : Groupe de ressources techniques

HLM : Habitations à loyer modique

ICRL : Initiative pour la création rapide de logements

LGBTQ2IA+ : Lesbiennes, Gais, Bisexuel·le·s, Trans (transexuel·le·s et transgenres), Queer, En questionnement, Pansexuel·le·s, Bispirituel·le·s, Intersexe, Asexuel·le·s, Androgynes et toutes autres identités qui ne sont pas prises en compte au sein des réalités cisgenres et hétéronormatives

OMHM : Office municipal d’habitation de Montréal

OSBL : Organisme sans but lucratif

PAD : Programme d’adaptation de domicile

PAL : Programme Allocation-logement

PSL : Programme de supplément au loyer

RAPSIM : Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal

RMR : Région métropolitaine de Montréal

STM : Société de transport de Montréal

TAL : Tribunal administratif du logement

TGFM : Table des groupes de femmes de Montréal

Références

Celis, Leila, TGFM, et COSSL. 2020. « Groupes communautaires et femmes en situation de pauvreté à Montréal: besoins, pratiques et enjeux intersectionnels ». https://www.tgfm.org/nos-publications/66.

TGFM. 2019. « État des lieux des enjeux de logement vécus par les Montréalaises ». Montréal: Table des groupes de femmes de Montréal. https://www.tgfm.org/fr/nos-publications/17.

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