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ADS+ : Prévenir les discriminations systémiques

16 novembre 2018
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Afin de prendre en compte les besoins des groupes vulnérables, sous-représentés ou pouvant faire l'objet d'exclusion, la Ville de Montréal vise à intégrer à terme une analyse différenciée visant à prévenir les discriminations systémiques dans toutes ses politiques, programmes et services. D'ici là, trois services municipaux et deux arrondissements participeront à un projet pilote visant son application dans ses processus décisionnels.

L'analyse différenciée selon les sexes et plus (ADS+) permet l'analyse de l'effet des politiques et programmes publics sur la qualité de vie et l'inclusion, selon qu'on soit un homme ou une femme, mais englobe également la notion d'intersectionnalité, en prenant en considération toutes les personnes qui peuvent subir d'autres formes de discrimination, selon leur sexe, leur âge, leur condition socioéconomique, leur origine ethnoculturelle, leur handicap ou encore leur orientation sexuelle. Cette approche vise à reconnaître et à agir sur des exclusions qui peuvent se superposer dans une situation donnée.

 

Projet pilote

L'ADS+ sera ainsi expérimentée au cours des deux prochaines années dans les services de la diversité et de l'inclusion, de l'urbanisme et de la mobilité, de la gestion et la planification immobilière ainsi qu'à la direction des sports. Les arrondissements de Ville-Marie et de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce appliqueront aussi les notions de l'ADS+ afin de participer à ce projet pilote.

« Nous amorçons ce virage parce que nous visons l'équité et l'inclusion pour tous les groupes de citoyens dans tous nos projets, programmes et services municipaux. Il importe de se poser les bonnes questions dès le départ, dès que nous nous préparons à prendre une décision, et c'est ce que projet pilote nous aidera à implanter. Cette approche nous permettra de poser des gestes parfois bien simples qui rendront notre ville plus juste, plus inclusive et plus solidaire », déclare Valérie Plante.

La Ville de Montréal a commencé à intégrer l'ADS+ dans la planification de projets municipaux comme ce fut le cas pour le nouveau Complexe aquatique de Rosemont. Dans le cas de cette nouvelle installation sportive, l'application de l'ADS+ aura permis aux usagers d'avoir accès à un vestiaire universel et vitré, permettant ainsi d'avoir accès à un lieu non genré tout en augmentant la sécurité des personnes et en facilitant notamment l'accès à des personnes de tous âges ou avec des limitations fonctionnelles, entre autres.

« Comme c'est déjà le cas avec le développement durable, qui est inclus systématiquement dans tous les processus décisionnels, nous choisissons aujourd'hui de créer une exigence concernant l'inclusion sociale également. Il faut que la Ville et les arrondissements développent ce réflexe visant à rendre nos services, programmations et aménagements plus inclusifs des populations parfois oubliées », conclut Rosannie Filato, responsable du développement social et communautaire, de l'itinérance, de la jeunesse, de la condition féminine et des sports et loisirs.

Source : Ville de Montréal, 15.11.2018

Page reliée : Un pas de plus vers l’inclusion à Montréal, Lisa-Marie Gervais, Le Devoir, 16.11.2018

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