Féministes pour le droit à la ville
L'ensemble des Montréalaises ont droit à la ville
Le droit à la ville implique de pouvoir habiter, circuler et utiliser la ville, mais également prendre part aux débats et prises de décisions touchant au fonctionnement, à la construction et à la transformation de l’espace urbain. Cet idéal est rarement atteint puisque l’influence du patriarcat, du capitalisme, du capacitisme, du racisme, du colonialisme et de l’hétéronormativité pose des obstacles quotidiens à la possibilité de se sentir en sécurité, d’accéder et d’utiliser les lieux et services, de se loger convenablement, d’être entendu-es et de participer aux prises de décisions.
À moins d'un an des élections, c'est LE moment de réfléchir ensemble à des perspectives intersectionnelles pour l'avenir de Montréal.
Quelle ville voulons-nous pour demain ?
La Table des groupes de femmes de Montréal tente de répondre à cette question dans le cadre des webinaires Féministes pour le droit à la ville. Ces événements virtuels explorent sous différentes perspectives féministes intersectionnelles des lieux qui composent Tio'tià:ke/l’île de Montréal. Ensemble, nous identifions les enjeux qui posent obstacles au droit à la ville, mais surtout dégagerons des perspectives d’actions pour rendre la ville plus inclusive.
Chaque webinaire comporte un panel composé de représentantes de groupes de femmes ou d'organisations mixtes. Elles présentent des enjeux qui posent obstacle à l'accès aux lieux qui composent Tio'tià:ke/l’île de Montréal. Les panélistes présentent également des projets, pratiques ou outils mis en place localement par leur organisation, mais également des perspectives d’actions pour remédier à l’insécurité, au manque de représentativité, à l’inaccessibilité et aux inégalités d’accès à ces lieux.
Comment renforcer le sentiment de sécurité et appliquer l’accessibilité universelle pour librement circuler et utiliser des parcs, places publiques, rues, transports collectifs et pistes cyclables ?
Webinaire 5 sur la mobilité et les epsaces publics
La possibilité de librement se déplacer est un des prérequis permettant de profiter de l’éventail des opportunités de la vie en ville comme l’accès à l’emploi, aux services, aux loisirs, à la culture et aux études. La mobilité et l’utilisation des espaces publics par les femmes sont freinées, entre autres, par l’aménagement, les tarifs et les dynamiques qui réduisent leur accessibilité et génèrent un sentiment d’insécurité. Au cours des dernières années, des espaces publics ont été réaménagés sur la base d’une vision étroite de la sécurité qui implique, par exemple, d’enlever des bancs, mettre de la musique, ajouter des caméras de sécurité et de la patrouille pour chasser des personnes qui « généreraient de l’insécurité » notamment les jeunes, personnes racisées et les personnes en situation d’itinérance. Dans le cadre de ce panel, nous aborderons des perspectives alternatives à ces mesures qui contribuent à la marginalisation et l’exclusion.
Le panel est composé de groupes qui présentent leurs analyses et des actions concrètes pour que l’ensemble des femmes et particulièrement celles à la croisée des facteurs d’oppressions puissent librement circuler et utiliser les parcs, places publiques, rues, transports collectifs et pistes cyclables.
Panélistes
- Selma Kouidri de l'Institut National pour l'Équité, l'Égalité et l'Inclusion des personnes en situation de handicap
- Lise Dugas et Mélusine Dumerchat du Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal
- Kathryn Travers de Concertation Montréal
Quelques liens et références mentionnés par les panélistes et participantes
- Présentation de Selma Kouidri de l’INEEI-PSH
- Page Facebook du comité harcèlement de rue du CEAF
- Recherche sur le harcèlement de rue du CEAF
- Les résultats du projet MTElles
- Mouvement pour un transport public abordable
- Collages féministes Montréal
- Référence sur la toponymie féminine
- Budget participatif de la Ville de Montréal
- Regroupement pour la protection du parc Jarry
Comment penser l’avenir du travail dans une perspective féministe et intersectionnelle ?
Webinaire 4 sur les milieux de travail montréalais
Malgré de nombreuses lois, campagnes de sensibilisation et projets-pilotes, les milieux de travail continuent d’être traversés par des logiques de discrimination et de harcèlement. Ces dynamiques freinent l’accès à l’emploi et affectent les conditions de travail des femmes et particulièrement celles à la croisée des facteurs d’oppressions. De plus, la pandémie a profondément transformé les modalités et conditions de travail et nous voyons que les impacts sur la santé mentale et physique sont loin d’être uniformes. Les emplois dans les services essentiels subissent d’importantes pressions, mais également, une exposition quotidienne à des risques pour leur santé et leur sécurité. Dans l’urgence, de nombreux employeurs ont opéré un virage vers télétravail avec les nombreux enjeux et défis que cela représente. Dans les secteurs fortement affectés par les mesures sanitaires, plusieurs ont perdu leur emploi et peinent à envisager le futur.
Le panel qui suit explore ces enjeux et des perspectives féministes intersectionnelles pour penser l’avenir du travail dans la métropole pour que toutes aient de meilleures conditions de travail.
Panélistes
- Noémie André du Groupe d'aide et d'information sur le harcèlement sexuel au travail de la province de Québec
- Ramatoulaye Diallo du Conseil central du Montréal métropolitain CSN
- Katia Atif d'Action travail des femmes
- Samira de Solidarité Sans Frontières
Quelques liens et références mentionnés par les panélistes et participantes
- Présentation de Katia qui présente des données sur la place des femmes au sein des emplois à la Ville de Montréal
- Marche des sans papiers de Montréal à Ottawa du 18 au 25 juillet 2021
- Les formations de l’Institut F pour sensibiliser le personnel des organisations aux préjugés, racisme, privilèges et ainsi favoriser l'accès aux services pour les femmes immigrantes
- Guide et recueil à l’intention des organismes communautaires pour des équipes diversifiées, égalitaires et inclusives des femmes immigrantes et racisées de la TGFM
- Table ronde le 18 mai sur les conditions de vie des personnes migrantes à statut précaire et la défense de leurs droits
- Campagne Essentiel-le-s avant, pendant et après la pandémie
- Formations du GAIHST sur le harcèlement sexuel
- Sondage du Collectif pour un Québec sans pauvreté pour mieux connaître le montant auquel devrait s’élever le salaire minimum
Comment combattre le réchauffement climatique et protéger le territoire tout en intégrant une perspective féministe intersectionnelle ?
Webinaire 3 sur la nature et l'environnement
Nous sentons déjà les impacts du réchauffement climatique qui en ville se traduisent, entre autres, par des périodes de canicule qui se font plus fréquentes et plus chaudes. Ces impacts seront particulièrement ressentis dans les secteurs concentrant plus de personnes en situation de pauvreté, racisées, et les populations autochtones. Pour lutter et s’adapter aux changements climatiques, il sera nécessaire de protéger l’environnement et promouvoir la nature en ville. Par exemple, par la création d'îlots de fraîcheur, des initiatives d’agriculture urbaine, la réduction de la dépendance à l’automobile et la réduction des déchets. Surtout, il sera crucial de mettre la justice sociale au cœur des actions et mobilisations pour la protection de l’environnement et la lutte au réchauffement climatique.
Le panel qui suit présente des analyses et actions ancrées dans des perspectives féministes et intersectionnelles sur les changements climatiques, la transition écologique et à la protection du territoire.
Panélistes
- Jennifer Beeman d’Action Cancer du sein
- France Levert du Réseau des femmes en environnement
- Lourdenie Jean de l'Environnement c'est intersectionnel
- Alix McMullin de BQAM-E
Quelques liens et références mentionnés par les panélistes et participantes
- Nos corps, notre environnement: Les femmes, les substances toxiques et l'indispensable réforme de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement
- Page Facebook de l’Environnement c’est intersectionnel
- Formation sur les aspects genrés des changements climatiques, du développement durable, de la santé environnementale
- Campagne Vire au vert
- Collectif Mères au front
- Colloque AQPERE 2021 : Tout un monde en santé ! Enjeux pour l'éducation relative à l'environnement
- Actions sur le racisme environnemental
- Projet de Loi concernant l’élaboration d’une stratégie nationale visant à remédier au racisme environnemental
- Programme de recherche sur les actions climatiques incluant les personnes handicapées
- Persons with disabilities in a just transition to a low-carbon economy
- Les personnes handicapées dans une transition juste vers une économie à faible émission de carbone
- Pour savoir plus sur justice environnemental avec une perspective de genre
Comment développer des quartiers vivants, bien desservis, accessibles et adaptés aux réalités de l’ensemble de la population ?
Webinaire 2 sur les commerces et services de proximité
Un des avantages de la vie en ville est l’accès aux commerces et services qui permettent de réaliser la plupart des activités quotidiennes à proximité de son lieu d’habitation. Il s’agit d’un idéal puisque certains secteurs sont mal desservis (ex. déserts alimentaires), mais également puisque les commerces et services ne sont pas accessibles et adaptés aux réalités de l’ensemble des Montréalaises. Cette offre est actuellement mise à mal par les mesures sanitaires qui diminuent leur fréquentation et la gentrification qui exerce une importante pression sur le coût des loyers.
Le panel qui suit donne la parole à des montréalaises qui sont impliquées dans le développement économique, la vitalité des artères commerciales, mais également des organismes qui rapprochent les femmes des services dont elles peuvent bénéficier.
Panélistes
- Valérie Ayotte du Centre communautaire LGBTQ+ de Montréal
- Gabriella Garbeau de la Librairie Racines
- Sarah Ford du Centre des femmes de l'Ouest-de-l'Île
- Tsahaï Papatakis de Food’elles
Comment rendre les lieux dédiés aux arts et aux loisirs plus représentatifs, sécuritaires et accessibles?
Webinaire 1 sur la culture et les loisirs
Montréal est reconnu pour ses nombreux festivals et son importante vie culturelle qui se déploie dans le quartier des spectacles, mais également dans bien des lieux de diffusion à travers les arrondissements et villes liées. Toutefois, les femmes, et particulièrement celles à la croisée de plusieurs facteurs d’oppressions, sont sous-représentées au sein des programmations culturelles. De plus, toutes ne bénéficient pas de cette offre culturelle, par exemple, en raison d’obstacles liés à l’accessibilité des lieux et des prestations, puisqu’elles ne s’y reconnaissent pas ou encore ne s’y sentent pas en sécurité.
Le panel qui suit aborde un ensemble d'initiatives développées pour favoriser la parité et la diversité culturelle dans les arts et les loisirs, mais également pour améliorer la sécurité et l’accessibilité des lieux dédiés à la création et la diffusion.
Panélistes
- Anne-Julie Lalande du Festival de films féministes de Montréal
- Pamela Binette du Groupe de recherche et d'intervention psychosociale (GRIP)
- Naoual Laroussi de la Fondation Filles d'Action
- My-Van Dam et Julia Piccolo de la Centrale Galerie Powerhouse
Source: Table des groupes de femmes de Montréal (2021)
La Table des groupes de femmes de Montréal reçoit l’appui financier de Femmes et Égalité des genres Canada pour la réalisation du projet Femmes et rapport à la ville.